C’est une nouvelle particulièrement surprenante qui vient d’être, une nouvelle fois, confirmée par une étude réalisée par des chercheurs américains : les chiens seraient capables de détecter certains types de cancer.
Doté de capacités olfactives nettement plus élevées que les humains, les chiens sont capables de repérer des odeurs à plusieurs centaines de mètres d’eux. Pour preuve, les chiens sont utilisés depuis des dizaines d’années pour accompagner les forces de police dans les recherches de corps humains.
Des premières études menées en 2010
Dès 2010, le professeur français Olivier Cussenot, de l’hôpital Tenon à Paris a lancé une première étude pour essayer d’établir un lien entre l’incroyable flair des chiens et les molécules volatiles odorantes provoquées par les tumeurs.
Ses premières études avaient démontré un taux de réussite de 98% dans la détection du cancer de la prostate. Ces chiffres indiquent ainsi un meilleur pourcentage de détection que les prélèvements sanguins qui génèrent souvent des faux positifs.
La même étude avait ensuite été confirmée en 2014 par des chercheurs italiens qui avaient mené le test sur plus de 900 patients. Début mars, des chercheurs endocrinologues de l’université d’Arkansas ont présenté les résultats d’une nouvelle étude. Après l’avoir entraîné à reconnaître les molécules odorantes du cancer de la thyroïde, les chercheurs américains ont présenté à Francky, un jeune berger allemand, 34 analyses d’urine suspectes. Le chien devait alors se coucher devant les échantillons de patients cancéreux.
« Le résultat est sans appel : 88% de détection réussie de cancer de la thyroïde. »
Les chiens physiquement imposants, tels que les bergers allemands, les dogues de bordeaux ou encore les dogues argentins, sont généralement les plus à même de remplir ce genre de missions. Ils disposent d’un odorat particulièrement développé (plusieurs centaines de millions de cellules olfactives).
Une procédure compliquée à mettre en place
Malgré ces résultats très encourageants, il faudra encore patienter avant de pouvoir utiliser les chiens dans la détection des cancers.
En effet, le dressage du chien est long et demande des investissements importants. Par ailleurs, le chien ne pourrait exercer cette activité que dans un délai de 5 ans car ses performances olfactives se détériorent par la suite.
L’objectif des chercheurs est tout autre. Ils veulent désormais reproduire technologiquement la capacité olfactive des chiens. Ils travaillent en effet au développement de « nez artificiels » capables de détecter les odeurs produites par les molécules des cancers.
Bien que prometteuse, cette solution risque de n’entrer en application que dans plusieurs années. En effet, l’approche doit toujours être validée par des tests de plus grande ampleur.
Grand passionné de l’écriture, j’aime partager et échanger sur des sujets tendances et qui méritent réflexion. Je collectionne également à mes heures perdues toutes les éditions du Monopoly et suis passionné de l’internet.
Bonne nouvelle.
Il est grand temps que la médecine progresse dans ce domaine !